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Faut-il avoir peur de la Russie?

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Il ne se passe pratiquement pas de jour sans une nouvelle perturbante en provenance de Moscou. La dernière est l’annonce du retrait de la Cour Pénale Internationale de la Russie mécontente du manque supposé d’ »objectivité » de la CPI. Il y a en effet de nombreuses demandes de poursuivre Moscou et Damas devant la CPI pour « crimes de guerre ». Le Secrétaire général de l’ONU a exprimé son horreur devant les bombardements de Alep où, entre autres, les hôpitaux ont été systématiquement détruits. Pour renforcer son aide à Bachar Al Hassad Moscou a récemment positionné en Méditerranée orientale une mini escadre qui emprunta la route la plus courte via la Mer du Nord, le Pas de Calais et la Manche, à la consternation de l’OTAN. Cette escadre comporte le seul porte-avion russe soi-disant nucléaire dont le panache de fumée noire provoqua les quolibets des marins français et anglais mais ce navire est maintenant une arme fort efficace pour venir à bout de Alep. Les forces militaires russes ont maintenant la mauvaise habitude de venir frôler nos frontières. Régulièrement des bombardiers russes (à capacité nucléaire) s’approchent de la Norvège (qui donne l'alarme) puis du Royaume Uni et des côtes françaises où des Rafales vont alors leur dire d’aller jouer ailleurs. Les russes manifestent ainsi, paraît-il, leur mécontentement devant les positions occidentales et particulièrement françaises sur l’annexion de la Crimée ( qui rappelle fortement la crise des Sudètes de 1938), l’Ukraine et la Syrie. Toutes les récentes tentatives de dialogue entre les occidentaux et Moscou se sont révélées vaines et humiliantes pour les négociateurs de l'Ouest, les Russes jetant les « accords » à la poubelle dès qu’ils tournaient les talons.

Il y a malheureusement bien plus grave. Les Russes ont commencé à violer systématiquement les traités de limitation des armements nucléaires SALT 1 et 2. Très récemment les russes ont recyclé, à des fins militaires, du plutonium récupéré dans des armes promises à la destruction. Ils ont, surtout, annoncé officiellement la mise en service en 2017/2018 d’un niveau missile balistique intercontinental (ICBM) aux caractéristiques effrayantes. Cet engin que les russes ont appelé Satan 2 (sic) a une portée de plus de 10.000 kms. Il peut emporter la bagatelle de 16 têtes thermonucléaires d’une puissance unitaire de 500 à 700 kilotonnes TNT (30 à 50 Hiroshima) ou une seule charge de 20 mégatonnes (1.300 Hiroshima). De plus ses capacités de furtivité seraient uniques, lui permettant d’échapper aux missiles anti-missiles.

 Ces annonces se font dans un incroyable climat de paranoïa, les média soviétiques habituant les russes au caractère inéluctable d’un conflit majeur avec les Etats Unis. Certains diront que l’élection de Trump va quelque peu calmer la situation, Moscou (et Pékin ainsi que Pyongyang) ayant salué l’arrivée de Donald. Rappelons simplement que Trump affiche un nationalisme exacerbé et a promis une forte augmentation des dépenses militaires ce qui crée un environnement dangereux. Les sourires entre Poutine et Trump ne sont que façades. N’oublions pas le pacte germano-soviétique; on sait comment cela se termina. Quant au rapprochement surprise entre Poutine et Erdogan il n'est pas de bonne augure pour le rétablissement de la stabilité au Moyen Orient et la présence de l'Europe dans cette partie du Monde.

                           


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